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Distribution: manifestation d'éleveurs de porcs contre les “marges abusives”

By Redazione

 

Une trentaine d’éleveurs de porcs ont manifesté mardi dans un centre commercial près de Paris pour dénoncer les “marges abusives” réalisées par
les distributeurs sur la viande de porc et la baisse des prix payés aux producteurs, a annoncé la Fédération nationale porcine.

Accompagnés de trois porcs, les éleveurs ont notamment protesté contre “les
écarts injustifiés entre les prix agricoles et les prix aux consommateurs”,
dans l’hypermarché Carrefour Bercy 2 de Charenton-le-Pont (94), selon un
communiqué de la FNP.
   Alors que le prix du porc payé aux producteurs a diminué, revenant en 2008
à son niveau de 2006, soit 1,399 euro par kilo, le prix à l’étal a stagné
voire augmenté, explique la FNP.
   Sur les dix-huit dernières années, “le prix au détail de la viande de porc
(échine) a subi une augmentation de 26% (dans les grandes surfaces, ndlr),
alors que le prix au producteur a baissé de 30%”, explique la fédération,
s’appuyant sur une étude de l’UFC-Que Choisir.
   Parallèlement, la filière de production de porc française subit depuis deux
ans “une crise économique sans précédent”, consécutive à une hausse de ses
coûts de production, alerte la FNP.
   Ainsi, suite à “l’augmentation très importante du prix des matières
végétales, (…) le coût de production moyen est passé de 1,382 euro par kilo
de carcasse en 2007 à environ 1,538 euro par kilo de carcasse en 2008″.
   Ces distorsions entre prix de revient en hausse et prix perçu en baisse a
entraîné sur 2007 et 2008 une perte cumulée de 130.000 euros pour un élevage
moyen naisseur-engraisseur de 200 truies qui produit 5.100 porcs charcutier
par an.
   Pour faire face à ces difficultés, la fédération porcine réclame notamment
que des contrôles soient mis en place pour s’assurer de la “répartition
équitable de la valeur ajouté au sein de la filière” entre producteurs et
distributeurs.
   La FNP souhaite également faire partie du Comité observatoire des marges et
des prix, mis en place par le ministère de l’Agriculture, et demande à ce que
la Loi de modernisation de l’Economie (LME), qui “ne fait que renforcer la
suprématie de la grande distribution”, soit révisée.

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